A & C Games : la meilleure adresse rétrogaming à Toronto
Pour ceux qui auraient l’occasion de passer par Toronto, voici le lieu incontournable pour étancher votre soif inépuisée de rétrogaming… J’inaugure donc cette rubrique « Tourisme » qui vous présentera tous les bons plans du Geek Vintage parti à l’aventure dans la nature hostile ou dans des beaux coins urbains.
Tour d’horizon du magasin
A & C Games est une boutique située aux environs du centre ville pas loin de l’Université de Toronto. D’ailleurs je vous conseille d’y passer à l’occasion, ce lieu n’est pas indiqué dans les guides touristiques mais a tout du campus américain hollywoodien. La première chose qui marque est le soin du détail qu’a apporté Chang TOY (un nom prédestiné), gérant de la boutique, pour mettre dans le bain le visiteur avant même de pénétrer dans sa caverne aux merveilles. Même le trottoir est mis à contribution avec des tags qui évoquent les personnages incontournables de nintendo dans leur versions 8 ou 16bits.
La façade du magasin est assez étroite mais la profondeur des rayons vous donnera un large choix. Cette vidéo date un peu mais vous donnera une excellente idée de l’ambiance qui règne dans cette caverne d’alibaba du rétrogaming.
Quel plaisir de trouver un lieu dédié au rétro gaming comme celui-ci. Tout est classé par plateforme avec de belles pièces de collection : du jeu encore neuf et emballé surtout pour les plateformes Game Cube et Playstation 1, des jeux complets, en boîte et parfois en état de conservation surprenant sur Megadrive, Super nintendo, Nes, etc. Quelques collectors se font désirer sur les étagères garnies de jeux cultes. A & C se fournit aussi en jeux récents, une manière pour eux de préparer leur rayon rétro de demain !
Des prix justes à destination des collectionneurs
Du côté des tarifs, les prix sont établis par des connaisseurs, pour des connaisseurs. Comprenez que vous ne trouverez pas les affaires du siècle mais vos achats n’auront pas le goût amer de l’abus de notoriété que subit le rétro gaming depuis quelques années. Si l’euro arrête de dégringoler vous aurez peut être même l’avantage de la devise aux étoiles contre celle à la feuille d’érable. Toutefois attention, comme pour l’ensemble du commerce sur le pays des caribous, les prix indiqués en magasin sont hors taxes. Il faut donc prévoir une différence de +15% environ entre le prix indiqué sur l’étiquette et le passage en caisse.
Pour ma part, j’étais allé là bas dans l’idée de trouver un grand classique : Zelda sur supernes. Là où cette cartouche qu’on ne présente plus revêt un intérêt particulier c’est qu’au Canada certains jeux ont été commercialisé en Français (bilinguisme de certaines province oblige) mais en gardant le packaging à l’américaine (avec ces cartouches aux formes si anguleuses). Une trop belle occasion d’agrémenter ma collection avec une pièce hétéroclite. Malheureusement pour moi, le magasin n’avait plus que des Zelda US classique en stock.
Je me suis donc rabbattu sur quelques exclus US jamais commercialisées en Europe pour me consoler : Bomberman Jetters et Virtua Quest du côté de la Game Cube; et l’excellent Radiant Historia et Glory of Heracles sur DS. Petit détail, l’équipe est exclusivement anglophone : j’ai beau avoir de bons restes de l’anglais que j’utilisais dans Breath of Fire II qu’au collège j’importais déjà en version US ; pas toujours facile d’expliquer sa demande dans la langue de Shakespeare.
Un club privé underground
En discutant avec Chang, celui-ci n’a pas résisté à l’envie de me présenter sa fierté. Il a alors abandonné quelques minutes la caisse pour m’accompagner dans sa « salle secrète » : le club « A & C World ». En fait il s’agit d’un niveau entier au sous-sol du magasin dans lequel toute l’équipe a installé des dizaines d’écrans reliés à autant de machine, des pads arcades, des bornes d’arcade entièrement restaurées et pas mal d’autres joyeusetés. A & C y a instauré un principe de freeplay avec l’organisation régulière de tournois (souvent focalisés sur des jeux de combats).
J’ai ainsi pu y apercevoir des bornes Neo Geo génériques mais aussi quelques bornes dédiées en version d’origine comme un Street Fighter II ou un Puzzle Bubble. Pour le reste, il s’agit surtout d’une belle salle pouvant accueillir une belle fournée de geeks avides du pad et désireux de s’affronter dans un genre de « Fight Club » pixelisé transpirant la passion.
La petite touche finale qui rend ce projet vraiment irrésistible : l’accès au club se fait sur un système de membre qui payent 5$ par session ou qui donnent ce qu’ils veulent à l’entrée (le bac prévu à cet effet débordait de paquet de cookies, chips et autres kits de survie pour les longues nuits de compétition). Une belle preuve que ce projet est avant tout tourné vers le partage communautaire de la passion du jeu.
Vous l’aurez compris, A & C, est un peu le Don Quichotte de la distribution de jeux vidéos. Son combat contre la distribution massive et régressive a ce grain de folie qui ne fait que renforcer le souhait qu’il connaîsse un chemin parsemé de « Level Up » et de « Continue ».
Le site officiel de A & C Games
Je bave !
J’ai toujours rêvé d’aller faire un tour à Toronto ! Cela me fera 2 raisons d’y aller un jour 🙂
Super article ! Tu n’as pas quelques photos de ses bornes d’arcade ? 😉
super article dommage qu’ils ne font pas de la vente par correspondance à moins qu’il y en ait un quelque part en France.
merci beaucoup pour les photos et l’article