Le petit Nicolas

Ou, le cancre las…

En effet, le titre de substitution est nul mais il permet d’entrer dans le vif du sujet. Car vous l’aurez deviné, nous parlerons d’école ici. Et pas de n’importe quelle école, la version vieille France, avec les blouses et tout.

Alors je vais tout de suite clarifier les choses, je n’évoquerai ici que rapidement le film éponyme. Le vrai sujet ici sont les livres des maitres Sempé et Goscinny. Nous sommes sur un site vintage ici.

Coté vintage, ici, on est servi, la première fois que l’on a pu rencontrer le petit Nicolas date des années 50.

La genèse

Sous le pseudonyme d’Agostini, René Goscinny et son compère Jean-Jacques Sempé, sous son vrai nom lui, publient quelques 28 gags entre 1955 et 1958 dans l’ hebdomadaire belge « Le Moustique ». Ses gags sont présentés sous forme de bande dessinée.

Ce genre de littérature ne siant peu à Sempé, la publication est arrêtée.

Le petit Nicolas refera une apparition dans le journal « Sud-Ouest Dimanche » et devant le succès de cette parution, il deviendra récurrent dans le journal « Pilote » dès son premier numéro.

Le synopsis

Le petit Nicolas est un écolier des années 50. Les histoires relatent ses aventures à l’école ou en dehors, bien souvent accompagné de ces amis. La classe de Nicolas, n’est pas ce qu’on qualifier d’exemplaire et les bêtises sont monnaies courantes.

Les thèmes abordées dans ces aventures sont souvent liées aux problèmes de jeunesse : les bagarres, les jeux, le rapport avec la maitresse. Mais on y voit aussi, d’un point de vue enfantin tout de même, des exemples de relations professionnelles entre le patron du père et ce dernier par exemple.

L’intérêt

Pour continuer sur ma dernière phrase, c’est ce qu’il y a de bien avec les histoires du petit Nicolas (surtout les ayant lu étant enfant), la narration est vraiment faite pour les enfants, ce n’est pas jamais pompeux et on peut même sentir la candeur à travers les mots.

Plus que la candeur, c’est même de la naïveté que l’on sent lorsque le héros est confronté à une situation dont il ne connait pas les rouages. Et c’est là que ce fait le lien avec la relation professionnelle de son père.

Lorsque j’ai lu ces bouquins, je devais avoir entre 7 et 10 ans, au début des années 90 donc (et ouais, ça fout un coup… ou pas, c’est comme ça), et malgré la différence d’époque flagrante entre les années 50 de l’histoire et celle à laquelle je les ai suivies, je ne me souviens pas avoir été choqué ou perdu.

Certes, quelques détails me semblaient assez particuliers, notamment au niveau des infrastructures évoquées, ou parfois même des jeux auxquels s’adonnaient les écoliers, mais au final, un enfant reste un enfant; les questions qu’il se pose restent les mêmes, qu’il ait des billes ou une Gameboy dans la cour de récré. Il y a toujours les brutes et les brutalisés, les premiers de la classe, les cancres, les chouchous…

Et, attention je vais parler comme un vieux, à mon époque, il y avait encore, comme dans les livres, le respect des enseignants et des parents. Et, je sais oui, on a plus de Gameboy maintenant mais flûte, c’est quand la classe, et je n’ai jamais eu de DS (s’il y a une âme généreuse, me contacter en privé ^^).

Je pense donc que c’est typiquement le genre d’histoires intemporelles qu’un enfant peut apprécier et ce peu importe qu’il soit né au 21è siècle. Il faudra peut-être juste lui expliquer certaines choses concernant l’époque à laquelle vivait le petit Nicolas et lui coller deux claques s’il ne veut pas lire (à l’époque on pouvait encore se le permettre ^^).

Les personnages

Je serai bref, il y a un descriptif détaillé sur le sacrosaint Wikipédia. Je me contenterai d’évoquer ceux qui ont marqué plus particulièrement ma mémoire. La plupart des élèves en fait, et pas trop les autres.

Nicolas : Personnage principal, je m’en souviens comme un élève moyen qui n’est pas le dernier pour la déconnade. Il est plutôt gentil même s’il ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il raconte les histoire.

Ses parents : Plutôt aimant et attentionnés, ils sont assez stricts mais pas dans l’excès. La mère de Nicolas ayant un peu plus tendance à gronder ce dernier, mais probablement parce qu’elle subit un peu plus ses bêtises.

A l’école :

Alceste : Le meilleur ami de Nicolas. Un petit gros toujours jovial tant qu’on ne touche pas à sa nourriture. Nicolas l’aime beaucoup même s’il a toujours les mains collantes, ce qui est embêtant quand on la lui serre.

Geoffroy : Camarade de classe de Nicolas dont le père est très riche et il aime le faire savoir. Il vient souvent déguisé en classe avec des costumes très chers. C’est le chauffeur de la famille qui vient assister aux réunions de parents d’élèves.

Agnan : Premier de la classe et couchou de la maitresse, il porte des lunettes ce qui lui sauve régulièrement la peau. Il faut dire qu’il cherche les problèmes en dénonçant ses camarades lorsqu’il le peut. Mais ce n’est pas le mauvais bougre dans le fond.

Clotaire : Dernier de la classe, il prend l’initiative d’aller au coin dès qu’il est interrogé tellement il est habitué à se faire punir.

La maitresse : Subit les facéties de Nicolas et de ses amis, elle est très patiente et Nicolas la trouve « chouette ».

Les livres

Je n’ai malheureusement pour le moment pu lire que les premiers, il faudra que je rattrape cette erreur.

Les originaux :

Le Petit Nicolas – 1960

Les récrés du Petit Nicolas – 1961

Les vacances du Petit Nicolas – 1962

Le Petit Nicolas et les copains – 1963

Joachim a des ennuis – 1964 (réédité sous le nom « Le Petit Nicolas a des ennuis » en 1993)

Les recueils composés (que je n’ai pas lu) :

Histoires inédites du Petit Nicolas – 2004

Histoires inédites du Petit Nicolas, Volume 2 – 2006

Le Ballon et autres histoires inédites – 2009

Le reste

De nombreux dérivés ont été faits autour du Petit Nicolas, des agendas aux coffres à jouets en passant aux livres audio. Je n’ai jamais pu en profiter et n’en ai jamais ressentit l’envie, mais je comprend tout à fait que ce genre de choses aient été faites, et oui, des accessoires scolaire en rapport avec un héros écolier, ne pas le faire aurait été dommage.

Un dérivé, si on peut dire, a été plus remarqué que les autres, le film mené par Maxime Godart, Kad Merad et Valérie Lemercier. Je dois avouer que j’ai été assez sceptique concernant le projet lorsqu’il a été annoncé. Bien sûr, j’ai un passif : je fait un blocage sur les film français et sur les films avec des enfants en héros et faits pour des enfants.

Et là il y avait tout !

Mais bon, au final, ce film a été une assez bonne surprise. C’est facile quand on s’attend à du pas bien aussi, on ne peux pas trop être désagréablement surpris. L’histoire est dans le ton, les acteurs sont bons (même les gosses ! enfin, je n’ai pas ressentit de furieuse envie de baffe en les voyant jouer, et c’est déjà très fort), et j’ai un peu retrouvé cette fraicheur originelle (un peu).

La fin

En bref, le Petit Nicolas est un écolier qui a aidé pas mal d’écolier à apprécier la lecture et, je pense, à relativiser quant à leur condition d’écolier. Je pense que c’est le genre de livre à offrir aux enfants en leur donnant envie de les lire, le reste devrait se faire tout seul.

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Le petit prince est très probablement LE joueur ultime du pictionnary et équivalents. Ou en tout cas il le serait s’il connaissait ce jeu. N’étant à priori pas le cas, il préfère découvrir l’univers en le parcourant sautant de planète en planète.

Comment ? Vous ne savez pas qui est le petit prince ? Saint-Exupéry peut-être ? /floutage de l’image pour annoncer un flashback…

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Mais quand même un peu.

Une fois n’est pas coutume, l’équipe de rédacteurs de Geek-vintage étant exclusivement formée d’hommes de type masculin, je vais penser à nos visiteuses femmes de type féminin (et aux hommes aussi en fait, parce que je vais un peu relater des souvenirs mine de rien) en parlant d’une collection de livre arborant fièrement la couleur fétiche de la gente féminine (haha que j’aime les préjugés) depuis la nuit des temps : la bibliothèque rose !

2 commentaires sur “Le petit Nicolas”

  1. Yama dit :

    Excellent revival !
    C’est clair que le petit Nicolas fait partie de ces incontournables de jeunesse au même titre que le petit Prince (mais dans un tout autre registre)…
    A l’heure actuelle, je suis pas sûr que les enfants de 10 ans que nous étions auraient l’occasion (ou la même envie) de lire ces bandes dessinées. Peut être passerions nous tout notre temps sur 9Gag et consors 😉

  2. Gwen dit :

    Je n’ai jamais lu un seul bouquin du Petit Nicolas :(, honte à moi, parce que d’après ton article, ça a l’air vachement sympa :).

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