SEGA Saturn : Une étoile au firmament du jeu vidéo [Invité/Guest : Retroblogueur de Retroblog]

Je remercie Retroblogueur pour cet article vous présentant la Sega Saturn et vous invite à découvrir son blog Retroblog !

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Vous parler de la SEGA Saturn, c’est vous inviter à vous replonger au milieu des années 90, une époque bénie pour les Geeks trentenaires, lesquels virent le jeu sur console considérablement évoluer et se diversifier.

SEGA - Saturn (logo)

Cette période c’est avant tout celle de l’avènement du support CD, timidement introduit par NEC et son CD Rom 2 puis popularisé par SEGA et son Mega-CD. C’est également celle de l’augmentation en puissance des machines de salon, lesquelles passèrent de 16 à 32 bits (voire 64 bits si l’on considère que la Nintendo 64 appartient à cette génération).

C’est enfin celle qui vît apparaître un nouvel acteur aux côtés des Atari, Nintendo, NEC ou SEGA, un dénommé Sony dont le porte étendard ne sera autre que la Playstation.

La Saturn, ou comment négocier l’après Megadrive

Pour beaucoup considéré comme un acteur mineur du jeu console avec sa Master System, SEGA eu bien des difficultés à contrer l’hégémonie de Nintendo et sa Famicom/NES et ce, pendant toute la période 8 bits. Cette tendance va s’inverser avec la Megadrive/Genesis qui connu un véritable succès, tout particulièrement auprès du public occidental. Fort de cette reconnaissance, SEGA n’aura de cesse d’adapter et d’améliorer sa 16 bits par l’ajout d’innombrables accessoires dont les plus marquants resterons le Mega-CD précédemment cité et le 32X. L’histoire de la Saturn est d’ailleurs intimement liée à celle de ce dernier accessoire.

SEGA - 32X

Devant se nommer « Mars », le 32X n’était pas une console à proprement parler, mais un add-on à la Megadrive permettant d’augmenter sa puissance à 32 bits. Développée par SEGA of America pour le marché occidental (ce qui n’étonnera personne, vu sur le parc de Megadrive vendues), cet accessoire permettait de lire des jeux cartouches dédiés ainsi que certains CD optimisés (citons la version Mega-CD 32 de Night Trap, quasi identique à celle de la 3DO et visuellement bien supérieure à la version Mega-CD). Il fut même un temps envisagé par les équipes américaines SEGA, de produire une Genesis dotée de la technologie 32 bits sous l’appellation de « Neptune ».

SEGA - Neptune

Développée au même moment par les équipes de SEGA Japon, la Saturn telle que nous la connaissons, a rencontré nombre de difficultés, et sa genèse, avec la sortie concomitante du 32X au Japon et aux Etats-Unis, l’illustre tout particulièrement. Deux supports 32 bits sortis parallèlement, il y avait de quoi désappointer le joueur, surtout lorsqu’une firme comme Sony promettait à ces derniers monts et merveilles si ils étaient patients !

Le truc avec la Saturn, c’était de permettre aux joueurs de bénéficier d’adaptations fidèles des titres arcades de SEGA, sans pour autant faire concurrence aux salles (SEGA y étant particulièrement présent). Ses capacités 3D, bien qu’intéressantes au vu des adaptations proposées, étaient donc limitées. Pourtant SEGA, au risque de décevoir ses acheteurs, communiquera beaucoup sur ces dernières, pliant ainsi sous la pression de Sony et de ses annonces concernant les capacités de sa Playstation.

32 bits en orbite

Lancée en novembre 1994 au Japon et en juillet 1995 en Europe, cette console se caractérisait alors par des capacités 2D particulièrement développées et ce, bien qu’elle misa dès le début sur la 3D avec une « killer app » de premier choix puisqu’il s’agissait de Virtua Fighter, premier jeu de combat 3D sur console !
Un temps dénommé « Gigadrive » (original, non ?), la 32 bits nippone proposera au final un hardware reposant sur le support CD même si elle conservera un port cartouche. Ce dernier ne sera utilisé par la suite que pour étendre sa mémoire, lui permettant notamment, de proposer de fidèles adaptations des licences SNK (avec des jeux très proches de ceux tournant sur NEO GEO CD).

SEGA - Saturn PAL

Pour l’essentiel, et à l’image d’une partie du hardware arcade de la firme, ce qu’il faut retenir de l’architecture matérielle de la Saturn, c’est l’utilisation de deux processeurs. Cette particularité, certainement dictée par des raisons économiques, expliquera pour partie la différence de qualité des titres conjointement développés sur Playstation et Saturn. Incapable de gérer les transparences (principal défaut de la version Saturn de Resident Evil) et reconnue comme particulièrement délicate à programmer, cette dernière ne trouvera son salut que chez les développeurs maison.

Indépendamment de ses capacités en 2D et comparativement à sa concurrente, beaucoup de joueurs considèrent encore aujourd’hui la Saturn comme handicapée pour la 3D. Pourtant, des jeux comme Virtua Fighter II ou Sega Rally Championship n’avaient pas à rougir face aux Tekken et autre Ridge Racer de l’époque …
A l’image de la Megadrive, la Saturn a eu son lot de versions et d’accessoires dédiés (un comble lorsque l’on sait qu’aujourd’hui, SEGA ne fabrique plus de matériel !).

SEGA - Saturn NTSC

Deux itérations furent commercialisées, avec « boutons ovales » dans un premier temps, puis avec « boutons ronds » dans un second. Distribuée sous une superbe robe grise et bleue avant d’être remplacée par une livrée blanche à destination d’un plus jeune public au Japon, les versions USA et Europe resteront désespérément noires. Autre détail qui saute aux yeux de celui qui s’est essayé aux jeux japonais, le packaging des jeux ; les boitiers CD transparents utilisés, étaient bien plus jolis que les grosses boites cartonnées des versions commercialisées en occident (et je ne vous parle même pas des différences de fréquences d’affichage, principal défaut des versions européennes).

Comme souvent, d’autres fabricants purent distribuer leur version de la Saturn telle cette mythique Hi-Saturn d’Hitachi (créateur des processeurs équipant la console) avec GPS et écran en option !

SEGA - Hitachi HiSaturn 2

Comme évoqué, les accessoires sont légions : citons entre autres, le modem, le module de Full Motion Video pour vidéo CD, le Virtua Gun et les fameux Virtua stick grimés comme des panels d’Astro City.

SEGA - ARCADE STICK HSS

SEGA - ARCADE STICK HSS-0130

Lost Planet ?

Nous pourrions longuement disserter sur les raisons qui ont fait de SEGA et sa Saturn un outsider face à une Playstation hégémonique. Et de la même façon, regretter les erreurs commises par la firme (prix de vente trop élevé, concurrence interne du 32X, etc. …). Cependant, l’intérêt d’un tel article est avant tout de rendre hommage à cette console qui, indépendamment de ses défauts procure encore aujourd’hui une joie toute particulière à celui qui s’y essaye.

Rejouer sur Saturn, ce n’est pas se prendre une baffe graphique et pourtant, l’auteur de ces lignes qui vient juste de la (re)découvir, n’arrive plus à lâcher son paddle !

La Saturn, ce n’est en aucun cas un bout de hardware déprécié face à une concurrence différemment positionnée, mieux marketée ou plus habillement programmée, c’est avant tout le support privilégié de jeux extraordinaires et variés. Pour celui qui aime les jeux atypiques je conseillerai de gouter à la magie d’une partie de Night Into Dreams, ou aux chevauchées en dragon d’un Panzer Dragoon. Vous préférez l’arcade ? Loin d’être la Neo Geo du pauvre, la Saturn vous offrira le temps d’une partie d’un Virtua Fighter ou d’un King of Fighters, un aller-retour direction Osaka et sa mythique Autobahn. Et que dire du Shoot Them Up, genre adulé des hardcores gamers lesquels ont trouvé en Radiant Silvergun un Dieu qui, avec d’autres perles du genre, règne sans partage sur la ludothèque de cette singulière console.

SEGA - Nights Into Dreams

SEGA - Panzer Dragoon II

SEGA - King Of Fighters 97

Histoire de finir « en finesse » cet article, rendons hommage aux publicitaires japonais de SEGA, lesquels trouvèrent dans le karateka Segata Sanshiro, le digne représentant de la Saturn. En effet, les spots publicitaires de l’époque s’amusaient à mettre en scène ce héro populaire dans des situations toutes plus loufoques les unes que les autres, ce dernier s’entrainant sur sa montagne tout en portant une énorme Saturn sur ses épaules, molestant des enfants privilégiant le sport à la Saturn (?!) ou des ados préférant les joies du dance floor à la rigueur d’un entrainement sur paddle …

C’est enfin par le biais de ce cher Segata Sanshiro que SEGA dira adieu à sa console. Publicité devenue culte, on y voit Segata sauver in extremis le siège de SEGA d’un attentat commandité par la concurrence, en détournant un missile qu’il chevauchera jusque dans l’espace ! Il périra dans une terrible explosion, renvoyant la Saturn en sa céleste demeure, faisant de cette planète une étoile qui depuis, ne cesse d’illuminer les nuits de nombreux joueurs.

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6 commentaires sur “SEGA Saturn : Une étoile au firmament du jeu vidéo [Invité/Guest : Retroblogueur de Retroblog]”

  1. Booloo dit :

    Oui, la saturne j’ai jamais vraiment accroché, mais faut dire que y’avait du potentiel quand même !

  2. Retroblogueur dit :

    Bein moi aussi en fait !

    Je connaissais cette console sans plus. Je l’ai acheté par hasard.

    Aujourd’hui c’est celle sur laquelle je joue le plus. Je viens de me procurer un Real Bout Fatal Fury et je dois avouer être bluffé par la qualité de l’animation et de la musique. Et je ne parle même pas de la jouabilité …

    En fait, c’est la ludothèque occidental de cette console(PAL EUR et NTSC US)qui lui a fait le plus de mal. Parce que les titres JAP sont extra.

  3. Booloo dit :

    Euh, sérieux, je préfère quand même les consoles d’aujourd’hui, mais dommage que cette console n’ai pas eu le succès commercial attendu, on serait à la saturn 3 aujourd’hui sinon !

  4. Yop dit :

    Cette console est exceptionnelle. La qualité des jeux 2D est fantastique.

    Je suis en train de me faire une petite collection de jeux de référence sur Saturn (je suis toujours à la recherche d’une console notamment) et je peux te dire Booloo que c’est du lourd !

    Je suis 100% du même avis : le problème de cette console vient de la « ludothèque occidental ». D’ailleurs, SEGA a fait la même bêtise avec la Dreamcast (et leurs boitiers bleus pourris !).

    Pour te donner une idée de la richesse des jeux Jap, je t’invite à regarde rapido cette page Booloo : http://www.emunova.net/veda/support/saturn.htm

  5. Kulilin dit :

    Dans un sonic sur dreamcast (le premier je crois mais sans conviction) on trouvait différents clins d’oeil au jeu « night into dreams » par le biais de bonus. Ne connaissant pas cette série à l’époque, c’est grâce à sonic et à la dreamcast que je me suis intéressé à la saturn :s Dommage que Sega ait fait un peu nimporte quoi commercialement.

  6. darokin dit :

    La saturn !

    Une console énorme avec des hits exclusif comme ‘Guardian Heroes’, ‘Night’, ‘Panzer Dragon’ ou ‘Mystaria’
    Beaucoup de versus fighting dispo, du RPG (pas assez de traduit)….
    Et surtout…du SHOOT’EM UP !
    Tous les styles de shoot, du pure manic shooter (DonPachi) aux cute’em up les plus déjantés (Parodius) et des perles tel que Radiant Silvergun, un shoot ‘tactique’ incontournable de Treasure (prédecesseur d’Ikaruga) !

    Bref je ne regrette pas l’achat de ma Saturn japonaise et ma ludothèque n’est pas prêt d’être complète !

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