Suspiria, Dario Argento fout les boules

Dario Argento n’est pas forcément le réalisateur auquel je pense forcément quand je veux me regarder un bon petit film horrifique. Mal m’en prend, car Suspiria est une petite merveille d’horreur. Et c’est le seul film de Dario Argento que j’ai vu.

Description

Titre: Suspiria
Réalisateur: Dario Argento
Année de sortie: 1977
Acteurs principaux: Jessica Harper, Joana Bennett, Stefania Casini, Udo Kier
Synopsis: Suzy Banner (Jessica Harper) est une jeune Américaine qui débarque à Fribourg pour y suivre des cours de danse dans un prestigieux institut. Dès son arrivée à l’établissement, en pleine nuit, elle aperçoit une jeune femme s’enfuir de l’institut. Les évènements étranges s’enchaînent, l’ambiance devient pesante jusqu’au jour où une élève de l’institut est sauvagement assassinée.

Une première expérience

Comme indiqué plus haut, c’est la seule oeuvre de Dario Argento qu’il m’ait été donné de voir jusqu’à présent. Je parle “d’expérience” car le réalisateur est réputé pour ses films à l’atmosphère ultra angoissante et baroque, avec des scènes de meurtre souvent d’une extrême violence et sans concession pour le téléspectateur.
Il est aussi connu pour être un maître dans le genre du “Giallo”. Le Giallo est un genre de cinéma mélangeant horreur, policier et érotisme.


Pour une première expérience “Argentesque” (néologisme assumé, poil aux tétés), je peux dire que ce fut une bien grosse claque, comme celle que donne Jean-Jacques à une demoiselle seins nus et vomi au coin de la bouche dans un bar de strip-tease sordide du Wyoming.

Tout le malaise du Giallo y est ici bien représenté. Les scènes de meurtre sont assez insupportables à regarder, non pas qu’elles soient spécialement gores en soi, comme par exemple les films d’horreur japonais avec leurs yeux qui explosent et une dose d’hémoglobine non négligeable, mais la mise en scène fait tout le travail.

Une réalisation de maître

Oui, la mise en scène d’Argento nous rappelle qu’un bon film d’horreur, ce n’est pas forcément des nanas aux gros seins qui hurlent comme des connasses quand un méchant serial killer les poursuit, ou des jeunes abrutis qui se rassemblent dans une maison abandonnée pour faire des partouzes et accessoirement se faire charcuter par les ploucs du coin, non, c’est aussi et surtout une intelligence dans le travail de l’image et du son.

Putain de bordel de merde ! Mais quel chef d’oeuvre ce film au niveau de… (presque) TOUT !

Jamais un film ne m’a autant impressionné au niveau de la mise en scène, et le travail sur la photographie est juste énorme. Ce travail se ressent beaucoup dans le film, avec des décors totalement baroques et un cercle chromatique utilisé à son paroxysme. On passe à des ambiances rouges, vertes, bleues, tout ça sans aucune sensation d’illogisme.

Les mouvements de caméras utilisés relèvent du génie, Argento voulant expérimenter tout ce qui lui passait par la tête et tout ce qu’il était possible de faire avec sa caméra.

Un exemple parmi tant d’autres est celui de la scène où le pianiste aveugle de l’institut se fait sauvagement attaqué par son chien, cette scène alternant magistralement les plongées, contre plongées, plans d’ensemble et gros plans. De plus, un plan “vue d’oiseau” est utilisé, le téléspectateur voyant ce que voit une créature ailée du haut de la place.

Un film qui fout les chocottes

Que serait ce film d’horreur sans sa bande originale bien flippante ?


Le groupe Goblin a été choisi pour composer la bo du film, et on peut aimer ou détester, mais il faut avouer qu’elle s’adapte magnifiquement bien à l’univers du long métrage.
Ce groupe affectionne tout particulièrement les discordances et les voix humaines déformées. Tout le film est ambiancé par cette musique étrange et bien entendu flippante.

Une des premières scènes de meurtre n’est composée quasi exclusivement que de voix humaines bizarres et de sons de tambour plus ou moins forts.
Il faut signaler que la musique fait partie intégrante du film à tel point que le volume de celle-ci est extrêmement élevé dès qu’elle se fait entendre, bien plus que les effets sonores de l’oeuvre.

Angoisse

Un conseil, ne regardez pas Suspiria tard le soir dans une pièce non éclairée, à moins de vouloir se faire peur.

Angoissant à souhait, ce film est un chef d’oeuvre, une oeuvre majeure du cinéma réalisée de main de maître par Argento. On ne peut qu’applaudir devant une telle inventivité et une telle maestria.

2 petits bémols à signaler tout de même, mais qui ne doivent pas vous rebuter à voir ce film: l’histoire pas vraiment travaillée, ainsi que le jeu d’acteur digne des plus grandes heures de gloire des séries AB.

Pour le reste, c’est du tout bon, un film flippant, stressant, angoissant, qui vous mettre peut-être même mal à l’aise.

N’oubliez pas les sacs à vomi au cas où…

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2 commentaires sur “Suspiria, Dario Argento fout les boules”

  1. Retroblogueur dit :

    Sympa cet article, tout y est, y compris la fantastique BO des Goblins.

    Ce film est effectivement un chef d’oeuvre. C’est Mad’ qui m’a convaincu de m’y mettre et comme toi, j’ai pris une claque. Je l’ai récemment chopé dans la collection « les introuvables » de WildSide en DVD, je la conseille à tous, le traitement des couleurs est merveilleux.

    En ce qui me concerne, la flippe, je l’ai eu chez Argento avec Profondo Rosso (Les Frissons de l’Angoisse chez nous) – incontournable !

  2. Gégé dit :

    Suspiria est en effet assez sympa mais parmi la cinématographie de de Dario Argento, j’avais préféré les Frissons de l’Angoisse Peut-être encore plus effrayant, je pense.

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